Ils sont collégiens et lycéens : pour vous, ils ont imaginé, écrit, lu et enregistré des textes courts inspirés des œuvres de la collection. En déambulant devant ces œuvres exposées au Frac, ou bien dans le tram ou à la maison, découvrez la collection autrement.
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1er juin 1966
Je suis fatigué mais comment aurais-je pu me reposer ?
Cela fait maintenant 5cinq jours que je n’ai pas dormi, cinq jours que leurs cris, le bruit des bombardements, leurs pleurs, le sifflement des balles, L’ORDRE DE NE RIEN LAISSER me hantent. Cinq jours à penser à ces familles que j’ai détruites pour préserver la mienne.
Je n’avais pas le choix, j’ai besoin de cet argent et selon leurs dires nos vies ont plus de valeur.
Je ne sais pas si c’est du regret mais je souhaite de tout mon cœur m’excuser auprès de ces terroristes de cinq ans qui jouaient innocemment que j’ai rendus orphelins…
Toute cette souffrance engendrée par l’ordre d’« abattre l’ennemi ».
L’ennemi qui paraissait tellement innocent lorsqu’il jouait.
L’ennemi qui ne paraissait pas si menaçant avec ses pierres et son envie de protéger son foyer, au final nous avions le même combat…
— Rayan et Amir
Élèves au lycée Jules-Guesde à Montpellier, 2022