I.ntelligence de l’A.rt

Cette proposition explore les interactions émergentes entre l’art et l’IA à travers cinq œuvres qui utilisent les nouvelles technologies non comme de simples outils, mais comme un miroir complexe de notre rapport au savoir, à la création, à la construction de la réalité et à la perception du réel dans le monde numérisé.

Les paysages de Johan Fontcuberta et Renaud Auguste-Dormeuil figurent des espaces chimériques, à partir d’œuvres iconiques pour l’un et de projections historiques pour l’autre, en utilisant des logiciels de modélisation. Le duo d’artistes Clairet + Jugnet donne corps à l’impalpable, comme une émanation de l’éther numérique. Julien Prévieux brouille les pistes et déjoue les attentes de précision de la machine en superposant des visages inconnus connus, à l’instar d’un dialogue de sourds. Et à l’aide d’outil de numérisation haute définition, Julien Audebert miniaturise le texte de Walter Benjamin L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée, livrant en une image l’intégralité de l’ouvrage comme une mise à l’épreuve des limites de la perception et de la compréhension.