Montpellier
Université Paul-Valéry

Pablo Garcia & Jimmy Richer

Une commande d’œuvres pour le campus de l’université Paul-Valéry

Vendredi 12 septembre 2025 à 19h00

L’Université de Montpellier Paul-Valéry, sous l’impulsion du Centre Culturel Universitaire et en collaboration avec le Frac Occitanie Montpellier, commande à deux artistes, Pablo Garcia et Jimmy Richer, deux œuvres contemporaines afin d’habiller les espaces du campus : le hall de La Vignette, scène conventionnée, et l’amphithéâtre 1. Le campus de l’Université est riche en œuvres d’art, pourtant peu sont contemporaines de notre époque. En réalisant ce projet, l’Université affirme sa volonté d’un campus vivant, ancré dans son temps, qui accueille toutes formes d’art et soutient les artistes contemporains dans leur travail.
Ces œuvres, portant toutes deux sur le langage, seront inaugurées vendredi 12 septembre.

Pablo Garcia, Plus haut (Parler, c’est faire du charme), 2025
Acier découpé au laser peint, installation dans le hall de La Vignette (bâtiment H), Université Paul-Valéry, Montpellier

— Cette installation s’intègre dans une série débutée en 2022, « Plus haut », de représentations plus ou moins abstraites de fumées, de nuages. Ce sont des histoires de flux gazeux qui se diffusent et parfois se croisent dans l’espace. Cette série vient toujours en réponse à des commandes in situ, qui jouent fortement avec l’espace.
Le titre, à l’image de cette série faite de bas-reliefs, est à prendre selon les références dont chacun ou chacune dispose. Sa lecture est très ouverte.
Plus haut, au premier degré, c’est se dire que les flux, les nuages vont toujours plus haut justement. C’est métaphoriquement une volonté d’élévation de l’esprit, de la réflexion. Prendre de la hauteur par rapport au réel pour en tirer une vision plus philosophique, ouverte au débat.
Mais c’est aussi le détournement d’un titre éponyme d’un morceau de rap d’egotrip d’Alkpote et Vald daté de 2017 – un clin d’œil de culture populaire qui me nourrit aussi dans mes réflexions, dans ces joutes verbales, la recherche du bon mot, du jeu de mots. Titre que je viens accoler avec malice à une citation du philosophe Gilles Deleuze (« Parler, c’est faire du charme »), issue de son documentaire/entretien filmé L’Abécédaire de Gilles Deleuze, à C comme Culture. Il vient y confronter l’écrit et la parole des « intellectuels ».
J’aime les grands écarts culturels entre le populaire et le savant. Se dire que rien ne doit être cloisonné, mais que la curiosité doit être partout, que la culture justement est un tout. « Être aux aguets », comme le disait justement Deleuze.
Cette juxtaposition de références improbables est aussi une manière d’ouvrir les discussions dans cet espace propice à la rencontre qu’est ce hall entre la bibliothèque, l’entrée de La Vignette, cette agora appropriée aux échanges. Ce lieu, à la croisée de l’écrit et de la parole, était l’endroit idéal pour mon installation.
Extrait de l’entretien de l’artiste avec Éric Mangion (à lire en intégralité dans le dossier de presse de l’exposition).

Pablo Garcia est né en 1983 à Ivry-sur-Seine, il vit et travaille à Saint-Victor-la-Coste dans le Gard.

 

Jimmy Richer, Mur du langage, 2025
Impression numérique sur textile acoustique, 24 panneaux, commande publique pour l’amphithéâtre 1, Université Paul-Valéry, Montpellier

— Ce titre synthétise le dilemme que l’on rencontre dans la recherche des origines du langage et de l’univers. Il est la figure de proue des chercheurs, la frontière que l’on ne cesse de repousser tout en sachant que certaines données sont à l’heure actuelle inatteignables. Dans un environnement de chercheurs, dédié à la recherche – l’université –, ce titre sonne comme un défi. Concernant le langage, les recherches ac­tuelles permettent de dater plus précisément la période biologique et physiologique de son apparition. En revanche, impossible de déterminer avec exactitude la motivation et pour quelles raisons les homini­dés ont développé progressivement le langage pour arriver à ce que nous connaissons aujourd’hui. Pour l’univers c’est pareil, il existe encore un horizon que les chercheurs ne peuvent dépasser physiquement et philosophiquement. Et de manière plus pragmatique, c’est un jeu imposé par le lieu de l’université : celui de l’enseignant et des étudiants. Celui du savoir, des chercheurs et des limites de nos connaissances.
[…]
— L’installation va se déployer sur les vingt-quatre panneaux acoustiques de l’amphithéâtre 1. Douze de chaque côté de la salle. En découvrant ces zones d’intervention, cela m’a immédiatement donné une im­pression de dynamisme, un séquençage de l’image, quelque chose qui renvoie à la bande-dessinée, au sto­ryboard. La conception de la salle est pensée pour l’enseignant qui est situé au centre, avec une diffusion du son pour les étudiants. Cela m’a renvoyé par analogie à l’émergence de l’univers, à son expansion, tout comme à celle du langage. Comme une frise chronologique.
Extrait de l’entretien de l’artiste avec Éric Mangion (à lire en intégralité dans le dossier de presse de l’exposition).

Jimmy Richer est né en 1989 à Montpellier, il vit et travaille à Montpellier et Mar­seille.

— Infos pratiques
Université de Montpellier Paul-Valéry
Campus route de Mende

Vendredi 12 septembre 2025
Rendez-vous à 19h00 devant le bâtiment H
Déambulation jusqu’à l’amphithéâtre 1 et présentation de son œuvre par Jimmy Richer
Retour au bâtiment H et présentation de son œuvre par Pablo Garcia
Pot au bar du Théâtre La Vignette

Une collaboration Université de Montpellier Paul-Valéry, Centre culturel universitaire & Frac Occitanie Montpellier

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