Assemblages, bricolages, hybridations

L’art est un moyen puissant de se situer par rapport à la complexité du monde.
Pour l’artiste, sa pratique répond à un besoin d’agir, plus encore de créer et en l’exerçant de surprendre et de se surprendre. Exercice de liberté intellectuelle et gestuelle qui défie les contraintes physiques ou tord les habitudes culturelles ou sociales. Comme dans le jeu, l’exercice peut être à priori gratuit sauf à répondre à cette nécessité vitale de déborder les apparences.
L’artiste bricole, assemble les idées les matériaux et les formes sans forcément un projet autre que simplement celui de faire.
Les travaux rassemblés [dans cette exposition] ne semblent pas, de prime abord, avoir d’autre nécessité pour l’artiste que d’expérimenter des combinaisons nouvelles et la surprise qui en résulte.
Leur aspect imprévu, incongru, parfois avec une touche d’humour, voire d’absurde (la parodie est sous jacente), ne sont pas, cependant, inopérant tant du côté de l’artiste qui teste ainsi des limites, que pour tous ceux qui, interpellés, curieux, les découvrent et dont ils chahutent les certitudes.
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Jean-Paul Blanchet, commissaire de l’exposition