Villeneuve Lez Avignon
Fort Saint-André

EXTENSIONS DE GRAFFITIS

Jessica Diamond,  Graham Gussin, Pablo Garcia, Daniel Pflumm, Mounir Fatmi, Nicolas Daubanes, Pascal Lievre, Emilie Losch

Du 18 avril au 30 septembre 2018

Commissariat : Isabelle Fouilloy-Jullien, administratrice du monument et Emmanuel Latreille, directeur du FRAC de Montpellier
Commissariat général de la saison « Sur les murs, histoire(s) de graffitis » : Laure Pressac

L’exposition vise à mettre en évidence, dans des créations contemporaines, des implications formelles, personnelles ou sociales, de la pratique du graffiti.
Entre écriture ou marque abstraite, trace informe ou dessin, la notion générique de graffiti permet d’explorer l’immense potentiel des signes. Elle permet surtout d’interroger la place que des individus revendiquent, au moyen de ces signes particuliers, dans la société où ils se trouvent. Confronté à des contextes et des monuments qui représentent le « corps social » dans toute sa force collective, parfois pesante et même, à certaines époques, asservissante, l’individu oppose son « corps propre », affirmant l’irréductibilité de sa personne à toutes les contraintes liées à l’ordre communautaire. Le graffiti est ainsi mû par l’intime nécessité d’une résistance aux langages institués comme aux pouvoirs sociaux dont ils procèdent.

En deçà de l’écriture ou de la forme artistique aboutie, c’est-à-dire en deçà de l’œuvre d’art réalisée et valorisée socialement, le graffiti apparaît comme l’expression anonyme d’un sujet qui oppose sa vie à toutes les conventions qui sont censées l’organiser, mais bien souvent aussi la contrôler et la réduire. Pour cette raison, le graffiti (comme pratique anonyme et individuelle), est profondément liée à l’art contemporain, dont les acteurs n’ont de cesse de produire des formes et des langages singuliers. Ainsi, rappelant la primauté de l’individu sur le collectif, l’art actuel est le ferment de la vitalité « démocratique », si la démocratie est bien l’imaginaire d’une vie sociale fondée sur l’absolue liberté créatrice de chaque être.
Si elles ne sont donc pas des graffitis, les œuvres présentées au Fort Saint-André relèvent pourtant de la même intention de quelques êtres singuliers – des artistes – affirmant dans un geste, une écriture, une trace ou une forme, leur propre manière d’être au monde.
Emmanuel Latreille

9 LIEUX POUR COMPRENDRE LES GRAFFITIS / Centre des Musées Nationaux
La saison 2018 « Sur les murs : histoire(s) de graffiti » sera l’occasion de révéler les graffitis.

Des parcours de mise en valeur des graffitis anciens seront proposés notamment au château d’If à Marseille. Des expositions photographiques se tiendront dans les remparts d’Aigues-Mortes, à l’abbaye de Montmajour ou au château de Pierrefonds, pour rappeler le passage des soldats de la Première Guerre Mondiale. Des visites dans des espaces habituellement fermés au public seront proposées pour découvrir les graffitis, notamment dans les hauteurs du Panthéon.
Un parcours d’art contemporain, faisant écho aux thèmes portés par le graffiti, se déroulera dans les salles du Fort Saint André.
Des créations numériques viendront ponctuer les espaces des tours de La Rochelle. Sur le site archéologique d’Ensérune, c’est une exposition dédiée aux graffites gallo-romains qui permettra de se plonger dans l’histoire ancienne du graffiti. Enfin, le château de Vincennes accueillera une exposition de synthèse.

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