Hop, hop, pop !

Avec  la multiplication des réseaux de communication, la marchandisation du monde a pris de l’ampleur pour le meilleur et le pire d’un monde globalisé. D’autres questions se posent, les signes de l’excès ayant pour corollaire l’interchangeabilité de tout, la flexibilité, les changements permanents, etc. Au-delà de la consommation d’objets, cette fuite en avant mène au bonheur paradoxal d’une société du spectacle, nourrie de divertissement de masse et d’écrans, vers toujours plus de dématérialisation. La stratégie libérale s’immisce dans chaque foyer pour créer le désir au-delà de la nécessité. En élargissant sans cesse les marchés, elle gère autant l’individu que la masse, en dépit de la fragilisation des rapports sociaux.

Dans ce contexte, comme en miroir, les artistes s’approprient les objets et les images du quotidien pour les transformer en objets singuliers, qui invitent à expérimenter des écarts à la norme. Reste aux visiteurs à combler cet écart en produisant une parole, à dire ce qui traverse cette expérience. A partir de cette distance, les œuvres, porteuses de signification, s’offrent à la richesse des interprétations et à la symbolisation.